Digitales, l'air de rien…

Sans faire trop de bruit, les « digitales natives » de l’Ouest tirent leur épingle du jeu. Courtisées (et quelquefois rachetées) par leurs consoeurs globales, elles sont aujourd’hui celles qui investissent et se développent le plus. Nées pour la plupart pour être des « faiseuses » de sites web, elles se sont diversifiées et ne mettent désormais que rarement les mains dans la production, histoire de ne pas trop souffrir de la concurrence low-cost. Mediaveille, Synodiance, Intuiti et les autres ont souvent fait les choix qui leur ont permis de passer à une vitesse supérieure : la fin de la production à proprement parler, pour ne devenir qu’une agence de stratégie digitale, fondée sur le conseil et l’audit… Ou encore se positionner essentiellement sur le sacro-saint ROI (tant aimé par les annonceurs) qui assure la visibilité et/ou la transformation sur les sites marchands. Et demain, les chantiers de la programmatique, de la data et des objets connectés.
Poussons le bouchon un peu plus loin : ces pure-players d’aujourd’hui seront-elles les agences conseil en com / marketing de demain ? Fortes de leur croissance et des investissements de plus en plus lourds sur les canaux digitaux, sont-elles les seules à avoir pris le bon virage ? Si on jette un coup d’oeil du côté des agences conseil et de leurs efforts de digitalisation, NVOS est l’une des rares à avoir mis à sa tête des profils issus d’agence web, après la fusion Nouvelle vague – G-Nova. Un chemin loin d’être des plus simples tant les cultures respectives peuvent être parfois éloignées. Mais cette « hybridation » du modèle semble inévitable, faute de quoi les agences de com pourraient passer à côté de la transformation numérique (en cours) de leurs clients.