L’avenir de la com appartiendrait-il aux spécialistes ? Si les globales existent encore et tiennent, en termes de chiffres d’affaires et d’effectifs, le haut du pavé, la donne pourrait bientôt changer. Faut-il tout avoir en rayons, comme l’épicier du coin, ou ne vendre qu’un produit que l’on connaît par coeur ? La question est posée. Certains ont déjà tranché dans le vif en affirmant un positionnement spécifique. L’agence Seize (Nantes) se consacre aujourd’hui uniquement aux enseignes à réseaux et aux franchises, quitte à perdre quelques budgets. « Nos clients nous identifient sur ce savoir-faire. Ils nous consultent pour ça. Il faut arrêter de dire que l’on sait et peut tout faire. Cela nuit à notre métier », explique Thierry Violleau. D’autres se retirent du monde global pour entrer dans le 100 % digital, comme Impulsion360 (info ici). Et si les digitales qui intégrent l’ensemble des métiers du web (digiglobales ?) se spécialisaient elles aussi ? La preuve par l’exemple avec la success story du Rennais Mediaveille (webmarketing) qui a multiplié son CA par 7 en 5 ans (7 M€ aujourd’hui). Alors, la fin des globales ? Elle n’est sans doute pas prévue pour demain, mais il faudra réinventer le modèle et devenir (ou redevenir) un grand chef d’orchestre de la partition com, qui sait quel outil et quel média utiliser, dans le bon tempo. Dans le brouhaha communicationnel ambiant, les annonceurs en ont un besoin criant.