Michaël Thoby annonce une croissance de 40 % du chiffres d’affaires d’Emotic en 2015, et environ « 35 % pour les années qui viennent ». L’entreprise créée en 2007 à Nantes s’impose peu à peu sur le marché des « interfaces innovantes » – tables ou bornes tactiles – mais aussi dans le domaine des objets connectés. « Nous travaillons à la fois sur la R&D et sur le développement de logiciels. Mais notre rôle ne s’arrête pas là : nous pouvons également vendre ou louer le matériel adapté aux programmes que nous développons, via un réseau de partenaires ». Très contraint par les clauses de confidentialité imposées par les grands groupes, Emotic communique peu sur ses réalisations, pour une marque de soda ou de café encapsulé par exemple. « C’est frustrant mais c’est le prix à payer si nous voulons travailler avec des grandes marques, sur des projets d’envergure. » Pour accéder plus facilement à ces marchés, Emotic s’est adossé au groupe The Links, entré au capital à hauteur de 33 % en 2015. Ce soutien lui permet d’accélérer son développement et notamment d’intégrer de nouvelles compétences : celles des « data scientist », profils qui traitent et donnent du sens aux « data » issues des objets connectés, pour aller de plus en plus vers le « marketing prédictif ».