Ils ont fait leurs armes en agence, ont contribué à leur développement. Ils en sont sortis avec d’autres modèles en tête, complémentaires à l’offre classique. « Les annonceurs sont de plus en plus professionnels et veulent que leurs agences évoluent, explique Pierre-Henri Thévenet, qui vient de créer le collectif Noovoo (info ici) après une douzaine d’années passées en agence (Augural, Gulfstream…). Ils ont besoin d’agilité pour certains dossiers, et pas nécessairement de l’armée mexicaine des grosses structures ». Le mode « projet », regroupant des compétences pour la durée d’une mission, ferait-il enfin une entrée en force dans le secteur de la com ? Un modèle également expérimenté par Antigel, pilotée par trois associés, qui s’entoure de nombreux indépendants. « On n’essaie pas de vendre ce que l’on a en magasin, mais on constitue des équipes en fonction des besoins du client », précise Nicolas Papuchon. Des initiatives qui pourraient se multiplier dans l’avenir, portées par des collectifs d’indépendants ou des rassemblements d’agences spécialisées (aussi appelés « hub »), qui elles aussi s’interrogent sur leur modèle. A l’image de l’agence rennaise Adhoc, entrée dans le giron du groupe Révolution 9 afin de multiplier les synergies et enrichir son offre. Reste à savoir si les annonceurs seront séduits et prendront le train de cette agilité affichée. Entre ceux qui s’attachent aux grandes « marques agences » (Publicis, Havas, DDB..) et d’autres qui souhaitent se rassurer avec des équipes pléthoriques, les habitudes seront peut-être difficiles à changer.
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