Dans le prochain magazine Com&Médias, retrouvez un dossier sur les freelances de la communication. Un avant-goût avec l’histoire de l’association nantaise Freego.
Créée il y a 5 ans à l’initiative de l’agence nantaise Antigel, l’association Freego a pris son envol et fait désormais partie du paysage de la communication à Nantes. Retour sur un projet collectif.
« L’idée de départ était vraiment de sortir les indépendants de leur isolement, surtout face aux contraintes juridiques, comptables ou sociales que nous connaissons mal, expliquaient Charlotte Toffolo et Yann Le Bellégo, respectivement Présidente et Secrétaire de l’association, en 2016. Pour un freelance, un problème se pose dès le choix du statut juridique le mieux adapté pour son activité. » Aujourd’hui, la petite asso a bien grandi et les « freegies » – comme ils se nomment – sont désormais une petite centaine, « 200 en incluant celles et ceux qui sont passés par Freego », précise Yann le Bellégo, Directeur Artistique freelance et toujours à son poste de secrétaire. Il faut dire que l’association répondaient alors à un vrai manque : « il n’existait pas d’autres structures proposant un service d’accompagnement des freelances. Et Antigel, qui basait son modèle d’agence sur la bonne entente avec les indépendants, avait tout intérêt à palier certains manques : on n’a pas de formation à la compta quand on se met en indépendant, on est souvent incapable de faire un devis correct… » Freego s’appuie alors sur Nathalie Gouin, associée chez Antigel et DAF de son état, pour débrouiller les aléas administratifs des adhérents de Freego.
Remplir le Freego
« Le truc a pris assez vite : on a fait du lobbying auprès des free avec qui on travaillait. En posant deux ou trois questions au sujet de la couverture sociale ou de la mutuelle, on se rend compte des manques de chacun, et très rapidement, l’association met en place des fiches pratiques à télécharger : comment déclarer ses impôts ? Comment se lancer ? Et tous en ont besoin, sauf peut-être les plus anciens. » L’association cherche alors des idées pour faire vivre et animer ce freego : « des petits-déjeuners et des conférences avec des comptables, des avocats… qui marchent très bien, nous montons aussi des formations en mutualisant nos moyens et en négociant des tarifs pour les adhérents ». Freego organise également des soirées entre indépendants et agences, sorte de speed dating pour une future relation de travail. Beaucoup de rencontres qui prennent du temps : l’asso se heurte, comme tant d’autres, à la problématique des ressources humaines : « pour passer la vitesse supérieure, il faudrait une personne dédiée à Freego deux jours par semaine, pour être plus actif et réactif, notamment sur les médias sociaux. On doit montrer qu’on est un vrai réseau ».
Statut de demain
Le Freego devrait encore se remplir dans les années à venir tant le statut d’indépendant est aujourd’hui plébiscité : « la nouvelle origanisation du travail fait la part belle aux freelances. Beaucoup de seniors quittent les agences et les plus jeunes se créent leur propre job… Les agences commencent à comprendre qu’elles vont devoir faire appel de plus en plus à des compétences externes et, surtout, les fidéliser », Poursuit Yann Le Bellégo. Si le salariat fait de moins en moins réver, le talent se trouvera chez les indépendants. » https://assofreego.fr